Réflexion écrite

À regarder les nouvelles tous les jours, j’en viens à me demander si nous ne faisons pas route vers une guerre civile aux États-Unis, et probablement vers une troisième guerre mondiale. En fait, je me demande même si nous ne sommes pas déjà là. J’élabore.

La notion de guerre mondiale me parait floue de nos jours. Quand est-ce que l’on déclare que l’état du monde est en mode “guerre mondiale”? J’ai l’impression qu’il n’y aura pas d’avant la troisième guerre et l’état de guerre totale. Je pense que, de nos jours, c’est sur un continuum que ça se joue. Et c’est ce qui rend la chose encore plus difficile à intégrer. Tout est une histoire de “climat”, de tensions, de toxicité.

Par le passé, les guerres étaient très physiques, concrètes, délimitées. Aujourd’hui, l’univers numérique présente des horizons diffus, difficiles voire impossibles à cadrer. Les frontières n’existent à peu près plus. Les batailles, petites et grandes, se déroulent sur des tribunes numériques plus ou moins en silo, sur des plateformes élargies, sur des infrastructures corporatives, industrielles et même nationales. Les exemples récents d’interruptions de services dans les aéroports européens suivant des cyberattaques en sont de beaux exemples.

Ce climat à la fois tendu mais diffus, alimenté par les rages individuelles, collectives, nationales et internationales, contribue à alimenter cette notion selon laquelle la prochaine guerre globale va se jouer très différemment des guerres précédentes, rendant le tout difficile à comprendre. Sans comprendre, il est encore plus difficile de prendre action et de se mobiliser tant la cible est imprécise.

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